Les Aigles de Carthage quittent la CAN la tête basse. On s’attendait à une réaction de la part de cette sélection, mais il était évident qu’elle n’en était pas capable. Avec ce décevant nul face à l’Afrique du Sud, une page va être tournée…
Animés du désir de se rattraper et de remporter le match de vérité pour se qualifier aux huitièmes de finale, les Aigles de Carthage ont entamés le match avec un esprit offensif plus percutant que celui montré lors des deux premiers matches. Jalel Kadri a choisi un entrejeu capable aussi bien d’attaquer que de couvrir la défense, à l’image de Rfiaa et Ben Slimane qui étaient placés derrière les attaquants Jaziri et Achouri alors que Skhiri et Aidouni formaient le second écran défensif.
C’est dire que la composition de l’équipe tunisienne, face à un adversaire lent qui a choisi de se replier et d’opérer par les contres, misait sur la possession de la balle et sur la vitesse d’exécution. Or, les Aigles ont tenu la balle plus que leurs adversaires, mais la lenteur des offensives n’a pas permis de créer beaucoup d’occasions de but, notamment en première mi-temps. Et c’est en toute logique que cette première période s’est achevée sans buts ni émotions.
On s’attendait à mieux en seconde mi-temps, mais ce sont les Bafana Bafana, pourtant non tenus d’attaquer, qui ont été les plus offensifs. Certes, il y a eu des changements à caractère offensif avec les rentrées de Msakni, Jouini, Sliti, et Eltaief, mais le mal a persisté et les Tunisiens n’ont obtenu qu’une seule occasion franche par Jouini dont le heading est passé au-dessus de la transversale.
En somme, la Tunisie n’a pas mérité de gagner, tellement sa manière de jouer était statique et sans aucun danger.
Les Aigles de Carthage ont touché le fond avec une quatrième et humiliante place au vu de la composition du groupe et des moyens mis à sa disposition. Il est de plus en plus évident que Jalel Kadri était loin de pouvoir mener l’équipe très loin, manquant de métier et d’audace.
Il s’agit d’une nouvelle déception, quelque peu attendue, et il est temps de passer à une nouvelle ère plus prometteuse, plus propre et plus réaliste.
Formation de la Tunisie : Ben Saïd, Kechrida, Abdi, Talbi, Meriah, Skhiri (Ben Romdhane 84’), Aidouni, Ben Slimane (Msakni 59’), Rfiaa (Sliti 70’), Achouri (Eltaief 70’), Jaziri (Jouini 70’).
Kamel ZAIEM