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Editorial : Les pays arabes à l’épreuve d’un sommet décisif - Par Jalel HAMROUNI

Dans un contexte inédit au regard des projets américano sionistes qui vise à déplacer les palestiniens aux prétendus motif de reconstruire gaza tout en leur interdisant le droit de retour dans leur pays, un mini-sommet arabe s’est tenu, hier, dans la capitale saoudienne pour marquer l’histoire. 

Ce sommet convoqué par le Royaume d’Arabie Saoudite et qui comprend, en plus de l’État parrain, l’Égypte, la Jordanie, le Qatar, les Émirats et l’Autorité palestinienne, intervient à un moment crucial pour prendre une position claire et décisive concernant le plan de Trump. 

Les résultats de ce sommet n’ont pas été divulgués. Aucun communiqué n’a été publié à l’issue de la rencontre et aucune déclaration n’a été faite à l’occasion. 

Mais ce qui est sûr est le fait que ce sommet arabe va déterminer l’avenir des palestiniens et de la cause palestinienne. Peu importe ce qui s’est passé dans les coulisses de cette réunion cruciale entre les cinq dirigeants arabes, les décisions que ces derniers ont prises doivent, impérativement, être à la hauteur de ces enjeux en faveur de la cause palestinienne qu’ils avaient peu servie par leur mutisme et leur immobilisme tout au long des dernières décennies. 

Les pays arabes doivent à tout prix se fédérer et s’unir pour donner leur avis de manière franche et nette, quant à leur refus de tout projet visant à déporter les palestiniens.  Il est également impératif que ce sommet de Riyad inclue un plan pour la reconstruction de Gaza, avec un appel à une conférence internationale parrainée par les Nations Unies sur cette question, dans laquelle la reconstruction soit cohérente avec la reconnaissance des droits du peuple palestinien à l’autodétermination.

Il est impératif que le monde arabe exorcise le démon de la peur, et de la division qui a prévalu tout au long des dernières décennies.  Ainsi, ils n’ont que s’unir pour exprimer une voix qui peut se faire entendre surtout que l’écrasante majorité des pays dans le monde ont exprimé de manière claire leur rejet de ce projet raciste qui constitue un déni flagrant de la légalité et de la justice internationale.

Dans le cas extrême où Trump campe sur sa position en ignorant celles des pays arabes, il reste d’autres cartes diplomatiques à jouer, à savoir la menace de geler les accords de Camp David, le traité de Wadi Araba et les accords d’Abraham. 

Il n’est pas nécessaire de rappeler que le scénario du déplacement est un carburant pour le désastre, non pas au niveau de la région ou du monde arabe, mais au niveau des relations internationales, en ouvrant un chapitre hideux et horrible du choc des civilisations et de la propagation de la violence, de la haine et de la méfiance.

La question fondamentale aujourd’hui, à la lumière des défis urgents auxquels la région arabe est confrontée, est de savoir si les Arabes peuvent restaurer l’esprit de solidarité et unifier les rangs face à ces défis d’extrême gravité. 

Les pays ont, en fait, une occasion en or pour constituer un groupe homogène et une force susceptible d’avoir une place crédible dans le concert des nations dans un monde qui ne fait pas des cas pour les vulnérables et qui est régi par les jeux des alliances.

Le sommet de Riyad représente une étape décisive pour la réorganisation de la position arabe à l’égard de la question palestinienne. 

Le sort de la cause palestinienne se jouera entre le sommet de Riyad et celui du Caire prévu en mars prochain. Tout dépendra, en fait, des mécanismes pratiques de mise en œuvre d’un projet et d’un bloc arabe unifié dans un monde qui ne respecte que les forts et ses grands blocs.

J.H.

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