L’explosion simultanée mardi à travers le Liban de bipers utilisés par le Hezbollah, qui a fait huit morts et près de 2.750 blessés, a suscité une série de réactions indignées.
Le gouvernement s’apprête, à travers le ministère des Affaires étrangères, à déposer une plainte contre Israël devant le Conseil de sécurité des Nations unies pour atteinte à la souveraineté libanaise.
Le Premier ministre sortant, Najib Mikati, a estimé que "ce qui s’est passé aujourd’hui est extrêmement grave", lors d’une visite auprès du député Ali Ammar, qui a perdu son fils dans l’attaque israélienne.
Le président du Parlement, Nabih Berry, a stigmatisé "un crime de guerre manifeste". "Le monde entier est appelé à prendre des mesures urgentes pour maîtriser la machine terroriste israélienne qui, si elle continue à agir avec une telle impunité et une telle criminalité, entraînera la région vers un grave danger", a-t-il ajouté.
Pour sa part, l’ancien député et chef du Parti socialiste progressiste (PSP), Walid Joumblatt, a souligné l’importance de la "solidarité nationale face à l’agression israélienne sans précédent qui menace la sécurité et la souveraineté du Liban". Il a également insisté sur la nécessité d’une unité au plus haut niveau pour faire face à cette guerre israélienne.
Le Hezbollah accuse Israël
Le mouvement islamiste libanais Hezbollah a affirmé mardi qu’Israël était « entièrement responsable » de l’explosion simultanée des bipeurs de ses membres au Liban. Dans un communiqué, la puissante formation pro-iranienne a assuré qu’Israël allait « recevoir son juste châtiment » à la suite de « cette agression criminelle ».