Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé son accord pour accorder un prêt de plus de 941 millions de dollars au Kenya, visant à renforcer les finances du pays d'Afrique de l'Est.
Avec un décaissement immédiat de 624,5 millions de dollars, ce prêt intervient à un moment crucial où le Kenya fait face à une série de défis économiques complexes, notamment une dette importante, une crise du coût de la vie et une dépréciation de sa monnaie. L'économie kényane a subi les contrecoups du Covid-19, de la guerre en Ukraine et d'une sécheresse historique dans la Corne de l'Afrique.
En tant que locomotive de l'Afrique de l'Est, le Kenya a maintenu une croissance économique résiliente malgré ces défis. Le FMI prévoit une croissance d'environ 5% pour l'économie kényane cette année, légèrement inférieure aux 5,1% estimés pour 2023. Antoinette Sayeh, directrice générale adjointe et présidente par intérim du FMI, souligne la résilience du Kenya face aux défis intérieurs et extérieurs.
Cependant, pour atténuer les pressions financières, le gouvernement kényan a adopté un budget impopulaire comprenant de nouvelles taxes, entraînant des manifestations parfois violentes. Ces mesures visent à générer des revenus supplémentaires de 289 milliards de shillings pour soutenir un budget de 3 600 milliards de shillings prévu pour 2023-24. Malgré ces efforts, l'inflation reste élevée, atteignant 6,6% en décembre, et pourrait augmenter légèrement au premier semestre de cette année.
La dépréciation du shilling kenyan, qui atteint un plus bas historique autour de 160 pour un dollar, souligne la nécessité d'une intervention pour stabiliser la monnaie. Le prêt du FMI offre ainsi un soutien financier crucial pour aider le Kenya à naviguer à travers ces défis économiques complexes et à renforcer sa stabilité financière dans un contexte économique mondial incertain.