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Ressources humaines : Levier de croissance et de prospérité

Les tendances en matière de management des ressources humaines en Tunisie reflètent une volonté de modernisation et d’adaptation aux nouveaux défis économiques et sociaux.

La digitalisation, le développement des compétences, la flexibilité du travail, et la promotion de la diversité sont autant de leviers qui permettent aux entreprises de se transformer et de s’adapter à un monde du travail en mutation. En mettant l’accent sur l’expérience employé et la responsabilité sociale, les entreprises tunisiennes peuvent non seulement attirer et retenir les meilleurs talents, mais aussi contribuer à un avenir plus inclusif et durable.

Atouts majeurs

Les enquêtes de l'Institut Tunisien de la Compétitivité et des Etudes Quantitatives (ITCEQ) identifient les ressources humaines comme un atout majeur du climat des affaires, bien que certaines insuffisances aient été mises en relief.

C’est ce qui ressort d’un nouveau papier de l’ITCEQ indiquant que dans ce cadre, les différentes éditions de l'enquête de l’institut sur le climat des affaires ont fait ressortir le volet des ressources humaines comme un atout de l’environnement des affaires avec des perceptions des chefs d’entreprises en majorité positives le classant parmi les piliers les mieux perçus.

Cependant, les résultats de l’enquête 2022 font état d’un déclin fort préoccupant du pilier ressources humaines, dont l’indice a accusé, pour la première fois depuis son calcul, un niveau inférieur à 74/100 passant à 68.7/100 en 2022.

Plusieurs raisons sont à l’origine d’une telle perception. Certaines ont trait à des aspects réglementaires et d’autres ont trait à la qualité de la formation dispensée par le dispositif d’éducation et de formation en vigueur.

Voies d’ajustement

L’adéquation de la formation et qualification des employés avec les besoins des entreprises est à reconsidérer, selon le papier de l’institut de recherche qui assure que concernant la qualification des ressortissants aussi bien de l’université que des centres de formation professionnelle, les résultats de l’enquête 2022 montrent que les perceptions négatives y afférentes marquent une tendance à la hausse.

Dans ce contexte, une étude de l’OCDE sur la Tunisie souligne que les entreprises sont nombreuses à ne pas trouver de main-d’œuvre possédant les compétences qu’elles recherchent. La faible qualité des systèmes d’enseignement et de formation et leur manque d’adaptabilité aux besoins en compétence du secteur privé sont cités parmi les principales raisons sous-jacentes.

Ce problème est accentué par la concentration régionale des activités économiques et la faible mobilité interrégionale. En outre, les diplômés préfèrent souvent attendre un emploi mieux rémunéré dans le secteur public, ce qui contribue à un chômage élevé.

Recommandations

Cette insatisfaction est à prendre en considération vu son effet sur l’employabilité des diplômés du système de formation en vigueur d’autant plus que les chefs d’entreprise comptent recruter aussi bien à court qu’à moyen et long terme, déclare-t-on.

Selon l’ITCEQ, la Tunisie devrait reconsidérer sa stratégie de développement qui a longtemps reposé sur la qualité des ressources humaines bon marché afin d’assurer une transition réussie vers une économie plus compétitive. Pour ce faire, il importe de :

* Réformer les politiques d’enseignement et de formation,

*  Renforcer les politiques d’innovation et de recherche et développement,

*  Moderniser le cadre réglementaire du travail,

*  Adopter un plan d’action pour retenir les talents et mettre en œuvre des stratégies visant à orienter le développement de l’IA vers la complémentarité avec le capital humain plutôt que vers la substitution.

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