Malgré les espoirs de relance et de croissance, la Libye a été confrontée à des défis persistants, notamment des blocages récurrents de sites pétroliers, ayant un impact direct sur ses recettes d'exportations de brut, selon les données récemment publiées par la Banque centrale.
En 2023, les exportations de pétrole ont rapporté à la Libye 99,1 milliards de dinars, soit une baisse significative par rapport aux 105,4 milliards de dinars enregistrés en 2022, d'après les statistiques fournies. Cette diminution des revenus provenant du pétrole s'est reflétée dans les recettes publiques totales du pays, passant de 134,4 milliards de dinars en 2022 à 125,9 milliards de dinars en 2023.
Parallèlement, les dépenses globales de la Libye ont également connu une légère baisse, s'établissant à 125,7 milliards de dinars en 2023 contre 127,9 milliards de dinars l'année précédente. Ces données soulignent une situation financière délicate pour le pays, confronté à des entrées de revenus amoindries malgré des efforts pour réduire les dépenses.
La Libye, dotée de réserves pétrolières considérables en Afrique, peine à surmonter une décennie de turbulences sécuritaires et de crises politiques. Ces troubles continus entravent le processus de transition.
Les blocages récurrents des sites et terminaux pétroliers, survenus depuis 2011, sont souvent liés à des protestations sociales ou à des différends politiques. Ces incidents sont devenus le symbole d'une instabilité persistante alors que deux gouvernements rivaux se disputent le pouvoir.
Ces blocages ont non seulement créé des pertes financières importantes pour le pays mais ont également retardé les ambitions de la Libye en matière de production pétrolière. L'objectif affiché est d'atteindre une production de 2 millions de barils par jour d'ici 3 à 5 ans, une augmentation significative par rapport au niveau actuel de 1,2 million de barils par jour.