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Durant la dernière décennie, les acteurs sociaux ont bénéficié le plus de l’endettement

Un rapport du centre de recherches « Carnegie Middle East Center » sur la situation de l’économie et des finances publiques dans la région de du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord et particulièrement en Egypte, en Tunisie et au Liban paru dernièrement indique qu’en Tunisie, ce sont les puissants acteurs sociaux qui ont bénéficié le plus des avantages de la dette.

Cette dette a été, au fait, largement utilisée, en particulier durant la dernière décennie, pour accroître la masse salariale du secteur public de 8 à 16% du PIB, à employer du personnel pléthorique dans les entreprises publiques et à persuader les autorités d’augmenter les subventions, précise le rapport.

Au Liban, la crise de la dette a entraîné une détérioration des conditions économiques, sociales et politiques tandis que l’Égypte ne s’en sort pas beaucoup mieux, car les capitaux n’y arrivent plus suffisamment et les revenus dans le pays connaissent une certaine baisse, selon le rapport.

Dans ce contexte, on assure que pendant une décennie, les trois pays ont profité de la disponibilité d'un crédit mondial facile et des plans de sauvetage financiers en série lancés notamment par plusieurs pays dans le cadre de la coopération financière bilatérale.

Les gouvernements des trois pays ont adopté, tout au long de la décennie écoulée, des politiques budgétaires expansionnistes dans le but d’apaiser les tensions sociales à la suite des soulèvements du printemps arabe.

Néanmoins, « Carnegie Middle East Center » considère que malgré le creusement des déficits budgétaires, la croissance économique a diminué. Ensemble, ces deux facteurs ont conduit à une forte augmentation du ratio dette publique/PIB, la dette publique en Tunisie étant passée de 40% du PIB en 2010 à 85% en 2020.

En raison des ratios d’endettement, très élevés par rapport aux normes mondiales, les trois pays sont vulnérables aux chocs (tels que la pandémie de Covid-19, la guerre russo-ukrainienne et le resserrement des conditions de crédit mondiales) qui ont ébranlé l’économie mondiale.

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