Par Hassan GHEDIRI
Encore un indicateur mondial qui met à nu la dégringolade de l’éducation en Tunisie: le fameux «Future Skills Index» qui, dans son édition de 2024, positionne notre pays en bas du tableau.
Ce , édité par le cabinet britannique Quacquarelli Symonds spécialisé dans le l’éducation et le classement des établissements d’enseignement supérieur à l’échelle mondiale, mesure la capacité des systèmes éducatifs des différents pays, notamment leur enseignement supérieur, à former les compétences nécessaires à un marché de travail qui évolue au rythme de la technologie. Pour établir son classement plus connu sous l’appellation «Future Skills Index» (indice mondial des compétences futures), le cabinet britannique passe au crible les universités de plusieurs pays, en se basant sur 17 indicateurs.
L’on peut citer notamment les indicateurs relatifs à l’adéquation des compétences (adaptabilité de la main-d’œuvre, apprentissage tout au long de la vie…), la préparation académique (accès aux technologies de l’apprentissage…), l’avenir de l’emploi (niveau de compétences numériques, maîtrise des outils d’intelligence artificielle, disponibilité d’une main-d’œuvre spécialisée dans les technologies vertes, taux de croissance de l’emploi….) et la transformation économique (niveau de transformation numérique, préparation à la transition écologique, disponibilité des infrastructures technologiques….)
79e place
Dans le nouveau baromètre publié la semaine dernière, l’indice évalue les efforts et les réalisations de 81 pays, selon les données disponibles en 2024, et ce, en matière d’adaptation aux changements en cours sur le marché du travail. La Tunisie, qui figure avec quatre autres pays africains dans ce classement, (l’Égypte, l’Afrique du Sud, le Maroc et l’Algérie) arrive au bas du tableau. Notre pays s’est en effet vu attribuer le maigre score de 28,7 sur 100, ce qui lui vaut la 79e place devançant seulement deux pays (l’Algérie et le Tadjikistan). L’Égypte et l’Afrique du Sud sont en tête des pays africains, avec des scores au-dessus de la moyenne. Sans conteste, le pays des pharaons en occupant le 46e mondiale, semble être le mieux préparé pour s’adapter aux grandes mutations technologiques qui sont en passe de métamorphoser l’éducation dans le monde.
Sans surprise, les Etats-Unis, qui occupent généralement la place de leader dans les classements mondiaux, restent indétrônables. Grâce à une grande capacité d’innovation, la qualité de son système éducatif, ses investissements dans les technologies émergentes et sa forte concentration d’universités de renom, la première puissance économique mondiale affiche un score remarquable de 97,6 points, devant le Royaume-Uni (97,1), l’Allemagne (94,6), l’Australie (93,3) et le Canada (91).
H.G.