Le président américain Donald Trump a officiellement pris ses fonctions lundi après sa cérémonie d’investiture, marquant le début de son second mandat en tant que 47ᵉ président des États-Unis.
Dès son arrivée à la Maison-Blanche, il a promis des réformes profondes, y compris l’annulation de 80 décrets exécutifs adoptés par l’administration précédente, dirigée par Joe Biden.
Lors de son discours inaugural devant une foule rassemblée à Washington, Donald Trump a affirmé qu’il annulera 80 décrets exécutifs qu’il a qualifiés de “destructeurs et radicaux”. Il a également annoncé un gel immédiat des régulations pour empêcher toute nouvelle initiative bureaucratique de l’administration Biden. De plus, Trump a instauré un gel temporaire des embauches dans la fonction publique fédérale. Cette mesure vise, selon lui, à s’assurer que seuls “des individus compétents et dévoués au peuple américain” rejoindront les rangs du gouvernement.
Pour aller plus loin, le président a annoncé la création d’un groupe consultatif chargé de proposer une réduction importante des effectifs gouvernementaux et l’abolition de plusieurs agences fédérales, une démarche qui a déjà suscité des recours juridiques de la part de ses opposants.
Retour sur l’Accord de Paris : Trump confirme le retrait
En tant qu’une de ses premières actions, Donald Trump a signé un décret exécutif retirant à nouveau les États-Unis de l’Accord de Paris sur le climat, affirmant que cet accord international, adopté en 2015, nuirait à l’économie américaine. Il a également transmis une lettre officielle à l’ONU pour notifier l’intention des États-Unis de se retirer de cet engagement mondial visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Cette décision s’inscrit dans sa volonté de recentrer la politique climatique américaine sur ce qu’il appelle des “priorités nationales”.
Dans son discours post-investiture, Donald Trump a décrit son mandat comme l’aube d’un “nouvel âge d’or pour les États-Unis”. “L’Amérique reviendra plus forte, plus durable et respectée comme jamais auparavant”, a-t-il déclaré, promettant que les quatre prochaines années seraient les “plus grandes de l’histoire américaine”. Il a également insisté sur la nécessité de rétablir la sécurité et la souveraineté nationales, tout en garantissant la justice pour tous les citoyens. “Nous restaurerons notre sécurité, notre souveraineté et l’équilibre de la justice”, a affirmé le président.
Donald Trump a donné un aperçu de sa politique intérieure et extérieure, plaçant l’Amérique au centre de toutes les décisions stratégiques. Il a souligné que son administration travaillerait rapidement pour répondre aux défis économiques, sécuritaires et sociaux auxquels le pays est confronté, tout en promettant de redonner aux États-Unis leur place de leader mondial.
Cette journée marque ainsi le début d’un mandat qui s’annonce riche en changements, avec des mesures controversées, suscitant une certaine critique parmi les Américains et la communauté internationale.
L’OMS également sur la liste !
À peine intronisé, le président américain Donald Trump a paraphé lundi 20 janvier un décret visant à retirer les États-Unis de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), un organisme qu'il avait par le passé vivement critiqué pour sa gestion de la pandémie de Covid-19.
"L'OMS nous a escroqués", a accusé le républicain en signant ce décret, quelques heures seulement après avoir été investi, justifiant ce retrait par l'écart des contributions financières américaines et chinoises. Dans ce texte, il exhorte les agences fédérales à "suspendre le transfert futur de tout fonds, soutien ou ressource du gouvernement des États-Unis à l'OMS" et les enjoint d'"identifier des partenaires américains et internationaux crédibles" capables d'"assumer les activités précédemment entreprises par l'OMS".
Les États-Unis sont le principal donateur et partenaire de cette organisation onusienne basée à Genève. Selon l'OMS, ils contribuent à son financement via une cotisation indexée sur leur PIB, mais aussi par le biais de contributions volontaires. Leur départ de l'organisation devrait déclencher une restructuration importante de l'institution et pourrait nuire aux efforts mondiaux en matière de santé publique, notamment de surveillance et de lutte contre les épidémies.
Au cours de son premier mandat, Donald Trump avait déjà essayé de sortir le pays de cette organisation qu'il accusait d'être "contrôlée par la Chine." Son successeur Joe Biden avait toutefois annulé ce retrait avant qu'il ne rentre en vigueur, l'ONU prévoyant un délai d'un an entre l'annonce et la sortie effective.