Les travaux de restauration des bassins des Aghlabides, à Kairouan, et de leurs abords démarreront bientôt dès que toutes étapes de l’étude technique seront achevées, a précisé l’Institut national du patrimoine (INP).
Le projet de restauration des bassins des Aghlabides s’inscrit dans le cadre d’un programme de restauration de plusieurs monuments à Kairouan ayant démarré en 2016, conformément aux normes de maintenance tunisiennes. La médina de Kairouan a été inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis le 9 décembre 1988.
Dans cet ordre d’idées, une séance de travail, tenue, ce lundi 27 janvier, au siège de l’INP, consacrée également à d’autres projets de restauration et de valorisation de monuments islamiques et leurs abords dont celui de la Grande Mosquée de Kairouan et la mosquée Zitouna dans la Médina de Tunis.
Des représentants du Fonds saoudien pour le développement, des ministères de l’Économie et de la planification et des Affaires religieuses ainsi que des experts en matière de restauration du patrimoine ont été présents à cette réunion présidée par le directeur général de l’INP, lit-on dans un communiqué publié sur la page Facebook de l’Institut.
Les bassins des Aghlabides à Kairouan est l’un des plus célèbres monuments hydrauliques de l’époque islamique fondé en 248 de l’Hégire, correspondant à 862 après J.-C.
Il est à rappeler que le mercredi 30 octobre 2024, les bassins des Aghlabides ont fait l’objet d’une visite du président de la république, Kais Saïed où il a pris connaissance de l’état de ce monument. Des instructions présidentielles ont été données pour préserver les monuments historiques et archéologiques de la ville.
Notons que d’autres projets de restauration sont en cours à la Médina de Kairouan, classée au patrimoine mondial de l’Unesco, notamment au Rempart de la médina qui date de la dynastie des Abbassides. L’état d’avancement de ce projet était au centre d’une réunion tenue le 5 novembre 2024, entre la ministre des Affaire Culturelles et les directeurs de l’INP et de l’AMVPPC (Agence de Mise en Valeur du Patrimoine et de Promotion Culturelle).
D’après le site de l’INP, Kairouan « constitue un véritable musée en plein air et toujours vivant de l’art et l’architecture arabo-musulmans par ses monuments (plus d’une centaine), ses souks, ses maisons et ses ruelles qui restent encore un convaincant témoignage de son prestigieux passé.
Selon l’Unesco, le site inscrit est un bien en série qui comprend la médina et ses faubourgs, les Bassins des Aghlabides et la Zawiya de Sidi Sahib. La médina (54 ha) et ses faubourgs (20 ha) est un ensemble urbain qui présente toutes les composantes d’une ville arabo-musulmane ».
L’organisation onusienne présente une médina « constituée d’habitations juxtaposées réparties en quartiers que séparent des rues étroites et sinueuses ; elle est entourée par des remparts qui s’étendent sur plus de trois kilomètres », précise encore le site de l’UNESCO.