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Gaza : trois otages israéliens et cinq immigrés thaïlandais libérés, 110 palestiniens seront relâchés

Le Hamas et le Jihad islamique ont relâché, ce jeudi, trois otages israéliens et cinq thaïlandais. Il s’agit, côté israélien, d'Agam Berger, une soldate de 20 ans, et de deux civils, Arbel Yehoud, une jeune femme de 29 ans, et Gadi Mozes, un homme de 80 ans. La libération de ces deux derniers otages détenus par le Jihad islamique à Khan Younes, dans le sud de la bande de Gaza, s'est déroulée près des décombres de la maison de Yahya Sinouar, le chef du Hamas éliminé en octobre par l'armée sioniste.
Cinq immigrés thaïlandais, qui étaient employés dans des exploitations agricoles israéliennes proches de la bande de Gaza, ont également retrouvé la liberté. A la mi-journée, les 110 Palestiniens détenus par Israël - dont 30 condamnés à des peines de prison à perpétuité - qui devaient être relâchés ne l'avaient pas été. « Benyamin Netanyahou […] a ordonné de retarder la libération des terroristes prévue pour aujourd'hui (jeudi, NDLR), jusqu'à ce que la libération des otages soit garantie en toute sécurité lors des prochaines étapes », a indiqué un communiqué du bureau du Premier ministre, faisant allusion à l’ambiance qui prévaut lors de la libération des otages.
Ces libérations s'inscrivent dans le cadre de l'accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas de 42 jours conclu le 19 janvier. A l'issue de cette trêve, Israël doit récupérer 33 otages, vivants ou morts, et 1.900 détenus palestiniens relâchés. Des négociations doivent s'ouvrir sur la deuxième étape de l'accord début février, sur d'autres libérations et un retrait progressif de l'armée israélienne de la bande de Gaza après avoir accompli son génocide.
D’autre part, le Hamas, contrairement au Jihad islamique, a réussi à maintenir plus d’ordre lors de la libération d'Agam Berger, présentée à la foule sur une estrade entourée d'hommes armés avec le front ceint de rubans verts à Jabalia, une localité du nord de la bande de Gaza que l'armée israélienne a pilonnée et bombardée à de multiples reprises. La prisonnière de guerre a, d’ailleurs, reçu, de la part des Palestiniens, un « certificat de libération ».
Les scènes de libération prouvent, comme toujours, que le Hamas , malgré les coups qu’il a subis, continue à avoir la haute main sur le bande de Gaza qu'il contrôle depuis 2007, alors que l'éradication du pouvoir de ce mouvement islamiste, comme le prétendait Netanyahou, était sa priorité, avec la libération des otages.
Si tout se passe comme prévu, trois autres otages et d'autres prisonniers palestiniens seront libérés samedi, de trois autres Thaïlandais. Les exploitations agricoles israéliennes ont fait ces dernières années massivement appel à une main-d'oeuvre étrangère, essentiellement asiatique.
Le Premier ministre israélien est confronté aux menaces de démission de Bezalel Smotrich, le ministre des Finances et chef d'un parti d'extrême droite, qui exige la poursuite de la guerre contre le Hamas. Itamar Ben Gvir, dirigeant d'une autre formation ultranationaliste, qui était ministre de la Sécurité nationale, a déjà sauté le pas et quitté la semaine dernière le gouvernement pour dénoncer le cessez-le-feu. C’est dire que du côté d’Israël, le génocide commis sous les yeux du monde entier ne semble pas les empêcher et assouvir leur soif de sang.

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