Produits entre 2011 et 2019, « Fallega 2011 » de Rafik Omrani, « Nous sommes ici » de Abdallah Yahia, « La ligne 13 » de Sami Nasri et « Maudit soit le phosphate » de Sami Tlili, quatre documentaires tunisiens seront projetés aujourd’hui à la cinémathèque tunisienne.
Deux séances sont prévues. La première est à 16h00 avec à l’affiche « Fallega 2011 ». Film qui suit des jeunes de Menzel Bouzayane, Sidi Bouzid, Regueb, Meknassi et d’autres villes de la Tunisie qui ont fait une marche vers la place du gouvernement à la Kasbah, après la chute du régime de Ben Ali, et se sont y installés pendant une semaine, exigeant la dissolution gouvernement provisoire et l’élection d’une assemblée constituante.
Après de multiples campagnes de désinformation, le gouvernement décide finalement d’évacuer les nouveaux Fellagas par la force.
Dans ce film, Rafik Omrani a choisi de donner la parole à ces jeunes et à écouter leur vision de l’action politique. Des jeunes qui aspirent à un vrai changement et une vraie justice.
Le 2 e film au programme de cette première séance est « Nous sommes ici » de Abdallah Yahia, 2011. Ce documentaire décrit la quête des jeunes qui veulent surmonter leur sombre réalité afin de trouver l’énergie positive.
Dans l’un des quartiers populaires de Tunis, un groupe de jeunes rappeurs tunisiens cherche à se faire entendre. Tandis qu’un groupe d’élèves défient leur quotidien en s’engageant dans une initiative citoyenne.
Le film raconte cette jeunesse libre qui rêve d’un lendemain meilleur et qui cherche à être encouragé et soutenu et non plus jugé et accusé.
Sami Nasri embarque les cinéphiles, lors de la 2 ème séance, celle de 18h30, dans le train pour découvrir « La ligne 13 » de chemin de fer. Une ligne tiraillée entre le marteau du pouvoir et l’enclume des lobbies corrompus.
Le 4e film à l’affiche de cette journée est « Maudit soit le phosphate » de Sami Tlili. « Dans le bassin minier de la Tunisie, le 5 janvier 2008, un sit-in en face de la mairie de Redeyef a marqué le début d’un mouvement de désobéissance civile qui a duré 6 mois.
Les participants sont des enseignants, des chômeurs et des jeunes, tous désespérés. Ils ont créé un mouvement populaire sans précédent dans l’histoire de la Tunisie, la « révolte de la dignité », qui donnera naissance, trois ans plus tard, à la révolution tunisienne.
À présent, que reste-t-il de cette aventure humaine ? Des âmes brisées, des plaies ouvertes, mais aussi de la fierté et de la dignité », lit-on sur le synopsis de ce film qui raconte le phosphate non plus de point de vue économique mais également et essentiellement de point de vue sociale.