Une représentation spéciale du « Livre d’Aladin » de Mohamed Mokhtar Louzir en présence des enfants de Gaza que la Tunisie accueille pour soins et convalescence, évacués ces derniers mois suite aux attaques sionistes en Palestine.
Dimanche après-midi, à la salle le 4ème art, la représentation du « Livre d’Aladin » nouvelle création signée Mohamed Mokhtar Louzir était un beau cadeau que le Théâtre national tunisien (TNT), a offert aux enfants de Gaza évacués pour un suivi médical à Tunis.
Ils étaient une dizaine accompagnée de quelques membres de leurs familles, pour une après-midi au théâtre, le temps d’une pièce, le temps de laisser au loi les bruits assourdissants des bombardements et les pleurs des leurs restés sous le décombres.
Les yeux hagards, comme même, les images de l’horreur ne sont pas loin et sont loin d’être un vague souvenir. Pourvu que le théâtre puisse être un instant d’apaisement, un moment qui leur ferait revivre un brin de leur enfant.
Les séquelles sont visibles, elles sont terribles, leurs blessures sont à peine cicatrisées, leur pays est loin et l’avenir incertain.
"Le livre d’Aladin" qui s’ouvre devant leurs yeux, qu’ils feuillettent ses pages avec d’autres enfants, tunisiens, avec une réalité un autre vécu, partageant ensemble la joie d’un instant éphémère.
L’histoire est connue, mais ce qu’en fait Mokhrar Louzir est magique. C'est un voyage où la magie s'entremêle avec l’anodin et la discorde avec la Résilience... Ce sont les axes inhérents au mythe d'Aladdin qui permettent de le réinventer dans des cadres spatio-temporels divers tout en préservant le merveilleux dans toutes ses dimensions.
Les conflits et les événements provoquent des perturbations dans ce qui est convenu et établi... C'est ainsi que la magie intervient au service de l'étrange et du merveilleux. Quand la justice triomphe et que l’axe du mal perd au combat, la salle applaudit. Et la fiction rejoint la réalité.
Cette initiative du Théâtre national tunisien représente le sens même de l’art comme acte de solidarité et de résistance. Offrir une poussière de bonheur dans les pires moments de l’existence n’est pas un acte anodin. Le temps qui suspend son vol pour que tous les enfants puissent rêver.