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Palestine - Ziad Kaj : Ce qui se passe est terrible : Un récit réaliste du massacre de Sabra et Chatila 1982

Le livre de Ziad Kaj, traduit de l’arabe par Jouda Bouattour et édité par Arabesques, revient sur les terribles massacres commis à Sabra et Chatila, un Holocauste nazi à la manière israélienne. Le premier à entrer dans le camp, selon l’auteur, découvre un corps avec la tête coupée et d’autres corps jetés entassés le long de la route principale. Il fut traumatisé la vie durant. Il décrit également sa douleur et sa haine à la perception des quatre hommes du Mossad s’assurant de la bonne exécution de l’horreur. Ces Israéliens racistes, dépourvus de pitié pour refuser de reconnaitre l’humanité de l’autre :  « j’ai senti couler le poison mortel dans mes veines ».
L’auteur était parmi les membres de la protection civile. Il témoigne de son expérience en tant que telle ; il se demande s’il ne perdrait pas la tête comme cette fillette palestinienne. Elle ne cessait de rire hystériquement, racontant son viol à plusieurs reprises, en témoignent ses vêtements en lombaux sur son petit corps. Elle relate comment un bébé, son petit frère, n’arrêtant pas de pleurer fut étranglé avec une corde et sous ses yeux, la tête de son père tranchée par une hache.
« Depuis que le « vieux » a quitté sur le dernier bateau…nous sommes un peuple pareil à un navire perdu en mer, et que les ports du monde n’autorisent pas à accoster ! », raconte le narrateur d’origine palestinienne. Il cachait son identité pour intégrer la protection civile libanaise.
L’auteur retranscrit les témoignages de ceux ayant commis les insoutenables horreurs de Sabra et Chatila avec détails sur leurs entrainements chez les Israéliens. Il ne s’arrête pas à ces douloureux évènements et repeint en cinématographe technicien du come-back, l’ambiance prévalant à Beyrouth en ces temps d’errance.
L’actualité l’amène inéluctablement aux massacres exécutés par les milices de l’état islamique (E I) en Syrie pour s’interroger sur ce destin humain jalonné de malheurs. Il énumère les massacres commis depuis l’aube des temps : celui des Polonais par l’armée ukrainienne, Deir Yassin par l’Irgoun, la Ligue Bodo par les Coréens …
Il revient à Beyrouth pour étaler le rôle joué par les Israéliens auprès de Béchir Gmail, les principaux évènements politiques et les faits marquant de l’époque. Il termine son récit par « n’oublions jamais… » et « la rancune tue son porteur » comme message adressé au monde « civilisé ».

Guantanamo, les abominations se poursuivent

L’horreur meuble l’actualité. Cette fois c’est d’un Guantanamo israélien qu’il s’agit. Et c’est CNN qui ébruita la nouvelle. En livrant le contenu de l’ouvrage ci-dessus présenté, la nouvelle sur le traitement odieux subit par les détenus palestiniens dans une prison militaire de l’occupant m’astreint à vous soumettre cette odieuse infamie qui poursuit les Palestiniens.
Ofer Bronchtein, président du forum pour la paix, à la vue des images humiliantes des détenus, ne cache pas son aversion quant à la similitude avec Guantanamo.

Incessantes terreurs

Les faits relatés dans le livre se perpétuent au vu et au su de tous. Ce jeudi 6 juin 2024, pas moins d’une trentaine de personnes, dont cinq enfants, ont été tuées par l’armée israélienne. Ces crimes sont commis quasi au quotidien dans la bande de Gaza.
Une organisation américaine spécialisée dans la prévention aux famines et sécurité alimentaire a sonné l’alarme. Elle rejoint le Programme Alimentaire Mondial qui avait fait déjà le même constat. L’organisation (FEWS) déplore son incapacité à déterminer le nombre des morts de la famine de par les empêchements qu’exerce l’occupant israélien. Elle soupçonne une croissance importante du nombre.
Le massacre de Sabra et Chatila se perpétue dans Gaza ! Jusqu’à quand ?

Amna Atallah Soula

 

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