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La dermatose nodulaire bovine fait des ravages dans neuf gouvernorats

Déjà fragilisée par un recul structurel du cheptel, la filière bovine tunisienne fait à une nouvelle menace : la dermatose nodulaire bovine, une maladie virale faisant partie des varioles des ruminants qui se propage comme une traînée de poudre depuis l’été dernier, selon le Conseil de l’Ordre national des médecins vétérinaires.

 

« 60 foyers de cette épizootie hautement contagieuse ont été déjà détectés dans neuf gouvernorats, en l’occurrence Tunis, Nabeul, l’Ariana, Monastir, Bizerte, Sidi Bouzid, Béjà, Siliana, Jendouba », a révélé le président du conseil de l’Ordre, Ahmed Rejeb, dans une déclaration accordée dimanche à la radio privée Diwan FM. Et d’ajouter : « En l’absence d’une réponse sanitaire adéquate, la maladie progresse à un rythme rapide depuis la détection du premier cas à Jendouba durant l’été écoulé ».

 

Rappelant que la maladie ne présente aucun danger pour l’homme, le Dr. Rejeb a cependant précisé qu’elle occasionne des pertes économiques colossales liées à la mortalité d’une partie du cheptel pouvant atteindre 20% des animaux contaminés, à la baisse de production laitière, aux troubles de la reproduction et aux mesures de lutte comme la mise en quarantaine des foyers détectés et les restrictions des déplacements.  

 

Selon lui, le seul moyen efficace de freiner la propagation de la maladie reste la vaccination. D’où la nécessité d’intensifier les campagnes de vaccination en mobilisant davantage de ressources financières et des cabinets vétérinaires privés.  

 

La dermatose nodulaire bovine se manifeste par de la fièvre, des nodules sur la peau, les muqueuses et les organes internes, une émaciation, des ganglions lymphatiques hypertrophiés, un œdème de la peau et parfois la mort de l’animal infecté.  

 

Sa transmission se fait essentiellement par l’intermédiaire de vecteurs mécaniques comme les insectes piqueurs, les moustiques (genres Aèdes et Culex) et les mouches (genres Stomoxys et Tabanus). Le passage du virus peut se faire aussi entre une mère infectée et son veau.

 

Il n’existe pas de traitement spécifique efficace pour cette épizootie. La prévention est basée sur la lutte anti-vectorielle ainsi que sur la mise en place de mesures d’isolement en zones infectées.

 

Des souches atténuées du virus sont également utilisées comme vaccins vivants, avec des taux d’immunisation assez élevés.

W.B.C.

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