Le taux d'inflation s'est replié à 5,7%, au mois de février 2025, contre 6% au mois de janvier 2025, indique, mercredi, l'Institut National de la Statistique (INS).
Ce recul de l'inflation, est dû principalement au fléchissement observé au niveau du rythme annuel d'augmentation des prix du groupe « produits alimentaires » (7% en février 2025 contre 7,1% en janvier 2025), du groupe « habillement et chaussures » (8,6% en février 2025 contre 9,7% en janvier 2025), du groupe « services de santé » (4% en février 2025 contre 9,1% en janvier 2025) et du groupe « logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles » (3,8% en février 2025 contre 4,1% en janvier 2025).
En ce qui concerne le taux d'inflation sous-jacente (hors produits alimentaires et énergie), il s'est replié à 5,7% contre 6% au mois de janvier, a indiqué l'INS dans une note consacrée à « l'indice des prix à la consommation pour février 2025 ».
D'après l'INS, Le groupe « Produits manufacturés » et le groupe « Alimentaire frais » sont les secteurs ayant apporté la plus forte contribution à l'inflation globale avec le même taux 2%. Par régimes, le groupe « Non alimentaire libre » et le groupe « Alimentaire libre » sont les groupes ayant apporté la plus forte contribution à l'inflation soit respectivement 3,2% et 1,9%.
Par ailleurs, le groupe « Produits alimentaires encadrés » a apporté la plus faible contribution avec 0,1%.
Au mois de février 2025, les prix à la consommation ont enregistrée une légère baisse de 0,1% par rapport au mois de janvier. Cette diminution est principalement due à la baisse des prix du groupe « habillement et chaussures » de 3,6 % en raison des soldes d'hiver et des prix du groupe « logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles » de 0,1% suite à l'application de la nouvelle tarification de l'électricité.
En revanche, les prix des produits alimentaires ont augmenté de 0,5 %, a fait savoir l'INS. Cette augmentation est expliquée par la hausse des prix des viandes d'agneau (+2,7%), des légumes frais (+1,5%), des fruits frais (+1,4%). En revanche, les prix des huiles alimentaires ont enregistré une baisse de 2,1 % et ceux de la volaille ont diminué de 1,6 %.
En glissement annuel, les prix des produits alimentaires ont augmenté de 7%. Cette hausse est principalement due à l'augmentation des prix de la viande d'agneau de 21,4%, des légumes frais de 18,7%, des fruits secs de 14,2%, de du poisson frais 13,4% et des volailles de 10,5%). En revanche, les prix des huiles alimentaires ont diminué de 16,2%, a-t-on ajouté de même source.
Les prix des produits manufacturés et les services ont également connu une augmentation de 5,2% en raison de la hausse des prix des produits de l'habillement et chaussures de 9,7% et des produits d'entretien courant du foyer de 4.8%.
Pour les services, l'augmentation des prix est de 5,1% sur un an, expliquée principalement par la hausse des prix des services du groupe « restaurant, cafés et hôtels » de 11,4%.
Santé : Un projet de 125 millions de dollars pour moderniser le système
Le ministre de la Santé, Mustapha Ferjani, a rencontré mercredi 5 mars 2025 une délégation de la Banque mondiale, conduite par Alexandre Arrobbio, représentant de la Banque en Tunisie, et Michele Granolati, directeur du département de la santé pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA).
Selon un communiqué, cette rencontre a permis d’examiner les moyens de mettre en œuvre un nouveau projet d’une valeur de 125 millions de dollars pour renforcer les services de santé en Tunisie, avec le soutien du Fonds mondial de lutte contre les pandémies.
Ce projet ambitieux prévoit notamment le renforcement des capacités de réponse sanitaire, notamment à travers le soutien au centre des opérations stratégiques et aux équipes de secours et de réanimation (SMUR). Il vise également à améliorer la surveillance épidémiologique grâce à un système numérique avancé de collecte et d’analyse des données, ainsi qu’à moderniser la gouvernance du secteur de la santé par une gestion actualisée des ressources humaines et des données sanitaires.
Parmi les autres axes du projet, précise-t-on dans le communiqué, figurent la modernisation des centres de santé de base, l’équipement des installations dans les zones prioritaires avec de l’énergie solaire, et la création de laboratoires de référence spécialisés pour soutenir le diagnostic. Le projet prévoit aussi la restructuration des services de soins primaires, l’expansion des programmes de prévention et de détection précoce, ainsi que le renforcement des unités mobiles d’urgence et la fourniture d’ambulances équipées. La numérisation sera également généralisée pour améliorer l’efficacité du suivi médical et mettre en place un système d’information hospitalier complet.
Phosphate: Vers la production de 14 millions de tonnes par an à la fin de 2030
Un Conseil ministériel restreint (CMR) tenu, mercredi, au Palais du gouvernement à la Kasbah, sous la présidence du chef du gouvernement, Kamel Madouri a adopté le programme futur de développement , de production, de transport et de transformation du phosphate pour la période 2025-2030 et la mise en place d'un mécanisme permanent de suivi de sa mise en œuvre.
Consacré à l'examen dudit programme, outre la situation et du plan d'action du Groupe Chimique Tunisien (GCT), le conseil a décidé la création d'une unité industrielle de production de monophosphate fin et de monophosphate de calcium granulé à Skhira, avec une capacité de production annuelle estimée à 250 mille tonnes.
Le CMR a décidé, aussi, la réhabilitation des unités d'acide sulfurique, l'augmentation de leur disponibilité et la mise en œuvre du programme de maintenance des machines lourdes et des camions.
Le conseil a approuvé ainsi la mise en place d'une unité industrielle de production d'acide phosphorique purifié à Sakhira, avec une capacité de production annuelle estimée à 60 mille tonnes.
La ministre de l'industrie, des mines et de l'énergie, Fatma Thabet Chiboub a, à cette occasion, présenté un exposé comportant les programmes et les plans d'action des différents intervenants dans le secteur du phosphate.
Elle a, en outre, mis l'accent sur les principaux résultats prévus dans le cadre du programme futur, précisant que le renforcement du rythme de production se fera par étapes au cours des prochaines années avec pour objectif d'atteindre 14 millions de tonnes par an à la fin de 2030.