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Editorial : Les corps tombent, pas l’idée - Par Jalel HAMROUNI

Les corps tombent, pas l’idée, comme disait Ghassan Kanafani, journaliste et auteur palestinien assassiné par l’occupation sioniste en 1972.  Après plus de sept décennies de lutte palestinienne, l’occupation sioniste et son allié américain n’arrivent pas encore à comprendre le sens de la croyance du peuple à son droit éternel de libérer sa patrie, et son droit de vivre en toute liberté et dignité. Ils n’arrivent pas à comprendre que la résistance est une idée, et que les idées ne meurent jamais. Ils persistent toujours à commettre la même erreur. Preuve en est, les scénarios qui parlent de l’avenir de la bande de Gaza sans le Hamas.

Les sionistes, et par conséquent les Américains, pensent qu’en éliminant le Hamas, ils élimineront la résistance. Ils essaient de se convaincre de la validité de cette logique, mais ils ne savaient pas que le Hamas est une idée et que l’idée ne meurt jamais.

Depuis 1948, l’entité sioniste s’est beaucoup appuyée sur l’idée que la mort de la génération de la Nakba mettrait fin à la cause palestinienne, démantèlerait la résistance et transformerait les Palestiniens en personnes déplacées dans le monde entier à la recherche de leur subsistance quotidienne et de leur stabilité dans les sociétés dans lesquelles ils ont immigré.  D’ailleurs, la philosophie de l’occupation sioniste est basée sur l’idée de remplacement; remplaçant les Juifs par le peuple originel sur la terre de Palestine. L’idée de déplacement est, donc, l’un des piliers les plus importants de l’occupation sioniste.

Cette doctrine sioniste extrémiste et inhumaine se heurte, depuis toujours, à une doctrine légitime et basée sur l’attachement à la terre et à la patrie; à savoir, la résistance. 

Ce qui s’est passé tout au long des quinze mois dans la bande de Gaza illustre parfaitement l’immortalité de l’idée de la résistance. Dans les territoires occupés, de nombreux dirigeants, qu’ils soient politiques ou militaires, ont, vite, admis que l’objectif d’éliminer le Hamas n’est pas réaliste voire impossible.

Tout au long de sept décennies, des centaines de milliers de militants palestiniens sont tombés en martyrs.  Mais à chaque fois, la résistance palestinienne renaît de ses cendres. La résistance ne s’arrête pas, au contraire elle devient plus forte et plus persistante. La résistance à l’époque d’Abou Jihad n’est plus ce qu’elle est aujourd’hui à l’époque des martyrs Yahya Sinwar et Abou Oubeyda où sa force s’est intensifiée et ses outils ont évolué.  Chaque martyr qui tombe de la résistance ajoute de nouvelles cicatrices dans le corps palestinien, et avec chaque cicatrice, le désir de vengeance augmente alimentant l’insistance sur l’indépendance. Ghassan Kanafani a dit:  «Les corps tombent, pas l’idée», et c’est un fait que nous pouvons facilement lire dans le contexte de la lutte palestinienne en cours.

La résistance palestinienne, manifestée par le Hamas et d’autres groupes militants, est autant une idée qu’un groupe concret de personnes, donc même si l’entité sioniste a pu infliger des dommages au Hamas, le mouvement a toujours la capacité, la flexibilité, le financement et une longue file de personnes qui attendent de le rejoindre, après tous ces combats, ces destructions et ces pertes de vies. 

La résistance surgit chaque fois qu’il y a un occupant, et continue à s’intensifier et à se renouveler jusqu’à ce qu’elle triomphe.

J.H.

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