Pour sa première au Théâtre Al-Hamra, « Zina », nouvelle et première production de la compagnie « Naftalin », a réussi à faire parler d’elle.
Mise en scène par Youssef Mars, interprétée par Mona El Shennawi, la pièce de théâtre se veut un voyage au cœur de la société avec comme guide ou personnage principal Raja, jeune actrice qui cherche à rendre hommage à son amie Zina qui s’est suicidée pour fuir l’injustice et l’oppression. Zina qui travaillait dans le hammam et qui pour de longues années a été témoin de tant d’histoires et de souffrances féminines.
« Zina» est alors une exploration des possibilités de la vie, des parcours parallèles ponctués d’espoir mais aussi de douleur, avec le hammam (bain maure) comme un lieu symbolique où l’eau qui coule purifie non seulement les corps mais aussi les âmes.
Raja, jeune actrice et femme raisonnable a trouvé dans Zina la confidente et la source d’inspiration pour créer et raconter des personnages tourmentés, soumis ou encore révoltés… A chacune de ces femmes qui viennent pour se baigner son histoire et surtout ses douleurs et ses combats qui ont été révélées par Mona El Shennawi dans le rôle de Raja, cette âme libre et fidèle en quête de justice.
D’un personnage à un autre, d’une histoire à une autre, entre zones d’ombre et de lumière, Mona El Shennawi a mené son public, avec courage et aisance, lors de cette première, pour faire entendre les voix des femmes, explorant les richesses du texte mais aussi le quotidien avec ses complexes.
La pièce de théâtre interroge également l’homme dans ces différents récits féminins. Absent sur scène, fortement présent dans le quotidien de ces femmes, exerçant son pouvoir implicitement et explicitement, l’homme est raconté différemment à travers ces personnages rencontrés dans le hammam : une députée, une créatrice de contenu, une journaliste…
Un prochain cycle de « Zina » sera bientôt annoncé.