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Selon une enquête de l’INS sur les salaires en Tunisie : Les banquiers et les assureurs au top, les enseignants parmi les moins payés

Il ne faut pas forcément fréquenter les grandes écoles et collectionner les plus prestigieux diplômes pour avoir un boulot généreusement rémunéré. En Tunisie, c’est du côté des banques et des assurances que se trouve l’Eden des salaires, comme vient de le révéler une enquête publiée par l’INS…

Selon cette enquête, les travailleurs dans les activités financières et d’assurances comptent parmi les salariés les mieux rémunérés en Tunisie, puisque le salaire de base moyen d’un cadre s’élève à 3.258 dinars, représentant 708% du salaire mensuel minimum interprofessionnel garanti 2022 -SMIG- qui s'élève à environ 460 dinars. La différence est impressionnante et le laisse pas de place aux commentaires.

Ceci sans compter les autres avantages comme l’accès facile aux crédits et les multiples conventions avec d’autres entreprises de services.

D’ailleurs, il ne peut être autrement puisque toutes les banques, aussi bien publiques que privées, sont en train d’enregistrer des chiffres d’affaires impressionnants, ce qui leur permet ces largesses en matière de salaires. Certaines banques, et pas uniquement les privées, gratifient leurs hauts cadres des salaires mensuels fort élevés (20 à 70 mille dinars), selon les bilans et les gains récoltés chaque année.

Idem pour les professions intermédiaires, les employés et les ouvriers exerçant dans cette filière, touchent respectivement 2.304 D (501% du SMIG), 1.857 D (404% du SMIG) et 1.112 D (242% du SMIG), selon cette étude biannuelle publiée le 25 mars courant, par l’Institut National de la Statistique.

D’après cette enquête, le personnel dans les activités immobilières, les industries extractives et les métiers d’information et de communication est, aussi, assez bien rémunéré. En fait, les salaires moyens dans les activités immobilières varient entre 2.550 D (554% du SMIG) pour un cadre, et 770 D (167% du SMIG) pour un ouvrier. Ceux dans les industries extractives varient entre 2.351 D (511% du SMIG) pour un cadre et 781 D (170% du SMIG) pour un ouvrier.

De même, les travailleurs dans le domaine de l’information et la communication perçoivent un salaire allant de 2.329 D (506% du SMIG) pour un cadre, à 618 D (134% du SMIG) pour un employé.

Les enseignants, loin derrière !

En contrepartie, et aussi paradoxal soit-il, les travailleurs dans la filière de l’enseignement sont parmi les moins rémunérés, leurs salaires ne dépassent pas les 1.165 D pour un cadre, 765 D pour les professions intermédiaires, 682 D pour un employé et 502 D pour un employé. A l’opposé de ce qui se passe dans les pays avancés, les enseignants perçoivent des salaires modestes et à peine suffisants pour mieux donner et pour disposer des moyens nécessaires pour encadrer et élargir les connaissances des élèves.

Les personnes exerçant dans les activités de production d’électricité, de gaz et de distribution d’eau, ne sont pas assez bien rémunérées, puisque les salaires varient entre 1.467 D pour un cadre et 679 D pour un employé. Mais le fait qu’ils bénéficient de la gratuité de l’électricité, qui devient de plus en plus chère, et de l’eau dont le prix, lui aussi, grimpe, compense ce manque par rapport à d’autres secteurs.

Il en est de même pour les travailleurs dans les filières d’hébergement et de restauration (les salaires perçus oscillent entre 1.479 D pour un cadre et 660 D pour un employé, et les activités de construction (1.499 D pour un cadre et 691 D pour un employé). Il est vrai que ce secteur se porte très bien par rapport à d’autres, en crise à l’image de l’Etat lui-même, mais les grilles de salaires qui s’y rapportent ne sont pas assez généreuses.

La même physionomie des salaires en 2023

Selon les données de l'Institut national de la statistique (INS), le salaire moyen en Tunisie en 2023 était de 640 dinars tunisiens par mois. Ce salaire est calculé sur la base des données de l'enquête nationale sur l'emploi et le chômage.

Cependant, il est important de noter que le salaire moyen varie en fonction de la profession, du niveau d'éducation et de la région. Par exemple, les salariés du secteur public ont tendance à gagner plus que les salariés du secteur privé. Les personnes qui ont un niveau d'éducation supérieur ont également tendance à gagner plus. Enfin, les salariés qui travaillent dans les grandes villes ont tendance à gagner plus que les salariés qui travaillent dans les petites villes ou les zones rurales.

Voici, à titre d’exemple, les salaires mensuels moyens dans différents secteurs d'activité en Tunisie :

• Secteur public : 1.000 dinars tunisiens

• Secteur privé : 500 dinars tunisiens

• Enseignants : 800 dinars tunisiens

• Médecins : 2.000 dinars tunisiens

• Ingénieurs : 1.500 dinars tunisiens.

Kamel ZAIEM

Il est à souligner que l’enquête « Emploi et salaires » est une enquête structurelle menée par questionnement direct auprès d’un échantillon d’entreprises tirées aléatoirement à partir du Répertoire National des Entreprises (RNE).

Elle vise à rassembler des informations sur l’évolution de l’emploi, son mouvement, par catégorie professionnelle, ainsi qu’une décomposition des salaires bruts versés pour chaque année en salaires de base. Elle s’intéresse aussi à la durée de l’activité et du travail de l’entreprise.

 

 

 

 

 

 

 

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