« Globalement, l’inflation sous-jacente des biens a diminué de manière régulière, mais dans les services, elle a été plus tenace, demeurant nettement supérieure aux moyennes relevées avant la pandémie dans la majorité des pays », a assuré le rapport de l'OCDE de mai 2024.
Certains signes indiquent que les perspectives mondiales ont commencé à s’éclaircir, bien que la croissance reste modeste. L’impact du resserrement de la politique monétaire perdure, notamment sur les marchés du logement et du crédit, mais l’activité mondiale se montre relativement résiliente, l’inflation recule plus rapidement que prévu et, dans le secteur privé, la confiance se redresse ».
Telle est l’analyse parue dans le rapport sur les perspectives économiques de l’OCDE de mai 2024. Les rédacteurs de ce rapport y perçoivent « l’amorce d’une reprise ». En effet, les déséquilibres entre l’offre et la demande sur les marchés du travail « s’atténuent », le chômage « restant à son plus bas niveau historique ou proche de celui-ci ».
Selon la même source, les revenus réels ont commencé à se redresser, parallèlement à la modération de l’inflation, la croissance des échanges est redevenue positive. Ce rapport fait remarquer que les évolutions « diffèrent toujours » d’un pays à l’autre, la forte croissance affichée par les Etats-Unis et de nombreuses économies de marché émergentes « compensant les résultats moins bons » observés dans nombre d’économies avancées, tout particulièrement en Europe.
En 2023, la croissance mondiale s’est poursuivie à un rythme annuel supérieur à 3%, tandis que la croissance du PIB mondial devrait s’établir à 3,1% en 2024 et à 3,2% en 2025. « Ce rythme est inférieur à celui observé au cours de la décennie antérieure à la crise financière mondiale, mais proche des estimations actuelles des taux de croissance potentielle, tant dans les économies avancées que dans les économies de marché émergentes », note le rapport.
L’inflation, quant à elle, est en repli vers les taux ciblés, mais des tensions persistent. L’on souligne que l’inflation globale a diminué rapidement dans la majorité des économies en 2023, sous l’effet du « resserrement des politiques monétaires, de la baisse des prix de l’énergie et de la poursuite de l’atténuation des tensions au niveau des chaînes d’approvisionnement »