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Emploi et inclusion sociale en Tunisie…défis et perspectives de développement

2024 sera l’année de l’inclusion sociale et la promotion de l’emploi décent en Tunisie. Et pour cause, la ministre des Finances vient d’assurer récemment que son département a entamé la mise en place d’une commission représentant les différents intervenants, expliquant que l’objectif est la lutte contre le secteur informel et de son intégration dans l’économie formelle afin d’accroître les ressources propres de l’Etat, de compter davantage sur soi et de consacrer le principe de la justice fiscale.

Ce projet de réforme, qui accordera la priorité absolue aux citoyens, notamment ceux issus des classes moyennes et des catégories démunies, prévoit un programme social visant notamment à protéger les personnes vulnérables, à créer de la richesse et à améliorer l’investissement, a-t-elle précisé.

Enjeux cruciaux

L’emploi joue un rôle crucial dans la réduction de la pauvreté et la préservation de la dignité humaine en Tunisie.

Depuis 2007, le chômage en Tunisie a augmenté de près de 50%, touchant de larges franges des jeunes de moins de 35 ans. Le taux de chômage est plus élevé parmi les personnes hautement instruites, atteignant 28%, dont près de 40% sont des diplômés du supérieur. Les femmes diplômées du supérieur sont particulièrement touchées, avec un taux de chômage dépassant 38%. Dans les régions intérieures, le taux de chômage dépasse 42%, comparé à 23% sur le littoral, avec un taux de chômage global dépassant 15,6% au deuxième trimestre 2023.

De plus, le marché du travail tunisien est marqué par une faible participation des femmes, à peine supérieure à 26%. La plupart des chômeurs sont des primo-demandeurs d'emploi et des travailleurs non permanents, représentant environ 56% du total. Les diplômés du supérieur rencontrent principalement deux formes de chômage : le chômage de déséquilibre et le chômage d'inadéquation.

Principales caractéristiques

Près de 60% des chômeurs diplômés du supérieur sont dans cette situation depuis au moins cinq ans, et plus de 926 000 jeunes de moins de 30 ans sont actuellement considérés comme NEET (Jeunes, ni employés, ni en études, ni en formation). Malgré une baisse de la population des jeunes et une demande en baisse sur le marché du travail, le chômage persiste.

Perspectives

Pour résoudre la problématique du chômage, il est crucial d'orienter vers de nouveaux secteurs d'emploi et de mettre en œuvre une stratégie globale pour réguler le marché du travail. Cela implique d'agir à la fois sur l'offre et la demande d'emploi, tout en intervenant directement pour soutenir les initiatives de création d'emplois.

Pour favoriser la création d'emplois en Tunisie, il est essentiel de mobiliser tous les leviers disponibles. Sur le plan de l'offre, il est nécessaire de favoriser la création d'entreprises, renforcer les services publics d'orientation professionnelle, et continuer à renforcer les programmes de politique active du marché du travail. Sur le plan de la demande, il est important de soutenir la création de nouveaux emplois et la protection des emplois existants grâce à des politiques de soutien, tout en mettant en place des programmes ciblés comme des subventions salariales et des dispositifs de partage du travail.

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