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Le saviez-vous ? La légende du berger arabe et la découverte du café

Que vous soyez espresso serré ou café turc, n’oubliez pas que grâce à ce berger arabe de l’Abyssinie (Al –Habacha), l’actuelle Ethiopie, qu’on a découvert la magie de ces grains.

 

Sur toutes les tables, dans les bureaux comme dans les foyers, le café a fait son entrée de la grande porte, depuis des siècles dans le quotidien des peuples, pour devenir le confident et l’accompagnateur de tous les moments.

Servi lors des réunions, lors des cérémonies tristes comme dans les heureuses occasions, le café est là, bien présent. Sur le marché, il y en a pour tous les goûts : Du subtil au prononcé, du doux au corsé, avec des notes florales comme avec des notes de chocolat, le café peut vous mener dans un long et merveilleux voyage dans ces caféières qui font la renommée de nombreux pays, partout dans le monde, où on produit et on cultive ces grains magiques.

Mais, saviez-vous que c’est grâce aux Arabes que le café a été découvert et s’est répandu dans le monde ? 

La légende dit…

L’Afrique est le berceau du café. La légende dit qu’un jour, un jeune berger arabe appelé Khalid, a été en train de surveiller ses chèvres dans le pâturage, dans la région de Kafa dans l’Abyssinie (Al –Habacha), région située aujourd’hui dans le nord de l’Éthiopie, l’est du Soudan et le sud de l’Érythrée, quand il avait constaté que certains de ses animaux étaient devenus de plus en plus actifs même excités après avoir consommé certaines plantes sauvages.

Le jeune berger a décidé alors de faire l’expérience et de bouillir ces baies avec de l’eau, pour comprendre ce qui s’est passé et c’est ainsi que la première tasse de café de l’histoire a vu le jour. De l’Ethiopie, ces grains magiques voyagent vers le Yémen.

« Et c’est à la fin du XVe siècle que le café parvint à La Mecque et en Turquie, et c’est de ce dernier pays que cette fameuse boisson chaude passa à Venise en 1645, puis de là elle se retrouva en Angleterre cinq années plus tard, le café y fut amené par un Turc appelé Basco Russi qui ouvrit le premier café d’Angleterre dans la rue Lombard à Londres », lit-on sur plusieurs sites qui ont essayé de remonter le temps pour raconter l’histoire de ce café, devenu le boisson national dans plusieurs pays.  

En 1583, un médecin allemand de retour d’un voyage de dix ans au Moyen-Orient, Léonard Rauwolf, est le premier occidental à décrire le breuvage : « une boisson aussi noire que l’encre, utile contre de nombreux maux, en particulier les maux d’estomac. Elle est composée d’eau et du fruit d’un arbuste appelé bunnu », mentionnent de nombreuses sources, soulignant que ces commentaires ont aiguisé la curiosité des marchands et c’est ainsi que le commerce du café a commencé.

 

 

Le café, patrimoine mondial de l’Humanité…

Comme sur le marché, la course pour inscrire le café sur la liste du patrimoine mondial de l’Humanité de l’UNESCO est effrénée. Jusqu’aujourd’hui, trois candidatures différentes avec comme ingrédient principal le café ont été validées par l’UNESCO. En 2011, la Colombie à inscrire la région cafetera au patrimoine mondial de l'UNESCO pour son « paysage culturel du café ».

La Turquie qui jouit d’une notoriété mondiale et dont le café a un goût spécial dû à la manière de sa préparation a suit, réussissant à inscrire, en 2023, la culture et la tradition du café turc sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO, reconnaissant ainsi ses modes uniques de préparation et ses traditions de consommation comme un des piliers du patrimoine culturel turc.

L’Arabie Saoudite, les Emirats arabes unis et le Qatar ont également inscrit « Le café arabe, symbole de générosité dans le patrimoine de l’UNESCO, en 2015. Cette candidature conjointe a mis l’accent sur les spécificités et les ambiances particulières du partage du café dans ces trois pays arabes.  

 

 

« Servir du café arabe est un aspect important de l’hospitalité dans les sociétés arabes qui est considéré comme un symbole de générosité. Traditionnellement, le café est préparé devant les invités (…) Une fois le café prêt, il est versé dans une plus petite cafetière, puis servi aux invités dans de petites tasses. L’invité le plus important, ou le plus âgé, est servi le premier. La tasse de l’invité n’est remplie qu’au quart, qui peut ainsi être remplie plusieurs fois. L’usage veut que chaque invité boive au moins une tasse mais jamais plus de trois. Il est préparé et apprécié par les hommes et les femmes de toutes les couches de la société, notamment dans le cadre du foyer. Les cheikhs et les chefs de tribu qui servent du café arabe dans leurs lieux de rencontre, ainsi que les aîné(e)s de la communauté bédouine, et les propriétaires de négoce de café, sont considérés comme les principaux détenteurs. La transmission des connaissances et des traditions liées au café arabe se fait en famille à travers l’observation et la pratique», lit-on sur le site de l’UNESCO. « Le café Khawlani, figure parmi les sortes les plus raffinées au monde, est cultivé dans le sud du Royaume depuis plus de huit siècles. Les habitants d la région y consacrent coutumes, poésies et chansons », note la même source.

Imen ABDERRAHMANI

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