La sélection tunisienne de handball a pratiquement fait de la figuration au tournoi pré-olympique de repêchage pour une place aux JO 2024 de Paris. Et si le sept tunisien a été malmené au cours de ses trois matches, ce ne fut pas vraiment une surprise.
Les poulains de Patrick Cazal ont déjà montré leurs limites à la dernière CAN où ils furent éliminés en demi-finale par l’Egypte. Et ce n’est pas la défaite face au pays organisateur du tournoi qui a marqué les observateurs, mais c’est la manière qui a été très loin de nous rassurer.
En revoyant les matches disputés par la Tunisie, on remarque toujours un comportement acceptable au cours des quinze premières minutes avant de céder à la précipitation, à la confusion et finalement au découragement. Le même scénario s’est répété à chaque reprise sans constater un semblant de réveil pour éviter les mêmes erreurs et pour espérer bien terminer les matches.
Et ce ne sont pas les joueurs actuels de la sélection qui sont à blâmer. Car, ce sont les meilleurs éléments évoluant en championnat local et certains championnats européens ou au Golfe qui ont été au rendez-vous, mais il était évident qu’ils ne pouvaient pas donner plus que ce qu’ils ont fourni, n’étant pas capables d’imposer leur jeu et leur personnalité à leurs adversaires.
Il faut avouer que l’actuelle génération est plus que moyenne, ne disposant que de sa bonne volonté pour viser des objectifs majeurs, ce qui est insuffisant pour nous rappeler les belles sorties des sélections passées qui traitaient d’égal à égal avec les meilleures équipes du monde.
La dernière défaite face à la Norvège (24-41) explique à elle seule la faiblesse et les défaillances de cette équipe mise en place par Patrick Cazal qui ne semble pas l’homme de la situation, capable de relancer ses joueurs et de les motiver pour faire mieux.
La Tunisie, qui a figuré à un certain temps parmi les quatre meilleures sélections du monde, ne méritait pas d’être malmenée de la sorte par des adversaires incapables d’assurer leur présence aux JO sans passer par ce tournoi de repêchage. Certes, on aura besoin d’un miracle pour inverser la tendance actuelle, mais il n’est pas trop tard pour tourner une page et ouvrir une autre avec de nouvelles ambitions, de nouvelles têtes et une nouvelle stratégie capable de remettre la sélection sur les rails.
Kamel ZAIEM