Contrairement à l'Union Européenne, où la hausse des taux affecte la croissance, les États-Unis semblent naviguer avec succès entre des taux élevés pour contrôler l'inflation sans compromettre leur croissance économique ni l'emploi.
Les dernières données du marché de l'emploi américain, publiées par le département du Travail, ont révélé une solidité surprenante en décembre, avec la création de 216 000 emplois. Cette performance dépasse largement les attentes initiales et représente une hausse significative par rapport aux 173 000 emplois créés en novembre. Bien que le bilan annuel soit en deçà de celui de l'année précédente, ces chiffres témoignent une fois de plus de la vigueur de l'économie américaine.
La gestion de l'inflation et de la croissance par les États-Unis suscite l'envie en Europe, où la situation économique souffre de la montée des taux. La Tribune se penche sur les raisons de ce succès, soulignant que l'économie américaine semble se diriger vers un atterrissage en douceur. Alors que l'inflation a fléchi à 2,6% sur une base annuelle en novembre, le plus bas niveau en trois ans selon l'indice PCE privilégié par la Réserve fédérale américaine (Fed), l'emploi, lui, affiche une tendance positive.
Cette robustesse du marché de l'emploi, avec la création de 216 000 emplois en décembre, dépasse non seulement les chiffres du mois précédent, révisés à la baisse, mais surprend également les analystes qui tablaient sur seulement 162 000 nouvelles embauches.
Cette conjoncture favorable soulève des interrogations sur la stratégie américaine pour contenir l'inflation tout en stimulant la croissance. Alors que les taux élevés aux États-Unis ne semblent pas avoir d'impact négatif sur l'emploi ni sur la dynamique de croissance, cette approche contraste avec la situation européenne où la hausse des taux a engendré des effets indésirables sur la croissance économique.
La capacité des États-Unis à naviguer habilement entre les taux élevés et la solidité de l'emploi constitue un exemple intéressant pour d'autres économies, mais suscite également des questionnements quant à la viabilité et à la pérennité de cette stratégie à long terme.